Pour notre grand malheur, nous étions contre la peine de mort. Et même contre la prison. Qu’allions-nous faire de lui alors, lui qui nous gâchait la vie avec ses idées sales et la vue avec ses satellites ? Quelqu’un parla de le formoliser. Puis de l’empailler par inadvertance. Une autre personne évoqua la possibilité de le mettre sur une clé usb. Que quelqu’un pourrait reformater par erreur. Une autre personne avait entendu parlé d’un congélateur. Qui tombait parfois en panne. Mais non. Rien de tout cela n’allait. Il fallait vivre avec lui. Nous essayerions alors de nous accorder. Pour le plaisir de l’entrepreneuriat, il repartirait à zéro. Mais vraiment, cette fois-ci. Il se ferait tout seul, réellement, pour la fierté et le mérite. Pour le bonheur de la progression, il se verrait imposer une consigne supplémentaire. À partir d’aujourd’hui, seul l’amour qu’il ressentait pour ces semblables serait côté en bourse. Il devrait donc éprouver des sentiments pour les autres pour développer sa puissance. C’est vrai. Il repartait de zéro pour le coup.
Zéro
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