Dans un monde où seule la loi des plus forts prévaudrait, combien de temps mettraient les plus faibles à s’allier ? Peut-être d’abord tenteraient-ils de vaincre les encore plus faibles qu’eux en faisant ce qu’il faut pour s’attirer les bonnes grâces des plus forts ? Mais si les plus forts les trahissent à la première occasion, est-ce que les plus ou moins faibles vont continuer longtemps à chercher leurs faveurs ?
Titi sifflait « La danse du rhododendron » les yeux fermés. C’était beau mais tout le monde s’en foutait. C’est pas ça qui rend heureux on disait. Ce qui rend heureux, c’est les trucs bien gros. Mais Titi sifflait pourtant, tout le temps. Un jour il rencontra Maeva. Maeva chantait. Avec Titi, iels ont fait une chorale. Au loin, dans leurs gros trucs, les autres entendaient Titi et Maeva.
« Titi et Maeva sont des loosers ». Mais quand quelqu’un meurt, c’est à Titi et Maeva qu’on demande de siffler et de chanter au moment du dernier moment. À ce moment-là, tout le monde est autour de lui et d’elle. Et dans le fond du fond des coeurs, dans les noirceurs ou les lueurs, on les remercie de nous apprendre à dire au revoir.
