Le verger

Il y a des jours où je suis une merde. Je suis sur un trottoir inconnu, comme jeté par une tempête intestinale sur un rivage inexploré. Je me console vaille que vaille en me disant que je porte chance à ceux et celles qui me marchent dessus et m’insultent ensuite avec un air dégouté sans savoir que leur prochain bonheur vient de moi. On a du mal à croire quel chemin ont suivi les choses qui nous arrivent. On pense souvent qu’elles sont nées au coeur de notre nombril.

Quand Jisselineau plantait des pommiers dans une terre fertile, il expliquait que le verger était son mérite. Quand quelqu’un présentait à Jisselineau une amie qui allait lui fournir une aide précieuse et le plaçait de ce fait dans un environnement favorable, il estimait alors que le mérite lui revenait également.

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