Jasonnet décida de passer à une meilleure version de lui-même. Plus courageuse, plus consciente, plus éveillée. Il avait éteint l’éclairage de la pièce et alluma son plafonnier intérieur. La poussière qui s’était déposée recouvrait la moindre de ses pensées. Il fallait décrasser tout ça. Il se secoua la tête et le cœur, et des nuages de vieilleries sortirent par ses oreilles et ses narines. Ça sentait le moisi. Jasonnet voulait mettre sa pensée en mouvement. Et assez vite, il sentit comme un moteur ronronnant dans sa tête, et une vibration dans son cœur. « Nager ça ne s’oublie pas, penser non plus » se dit-il. Alors il alluma l’éclairage de la pièce. Devant lui, une feuille sur laquelle était écrite une question.
« Le dirigeant en question propose-t-il une politique qui aurait plu à un gouvernement fasciste? ». C’était un questionnaire à choix multiples. A. Oui. B. Non. C. Je ne sais pas. Il entoura la réponse C. Puis il retourna la page. Au recto, il était écrit A. Réveillez-vous. B. Rendormez-vous. C. Renseignez-vous.
