Au dojo, Aleanor enseignait le point d’interrogation. C’était une posture très inconfortable et difficile à tenir. L’énergie, tournée vers celui ou celle qui la pratique, ne faisait de mal à personne.
Aujourd’hui se rejoignent les extrêmes droites, Trump, et les chrétiens intégristes.
Le projet sent le rance. A Nice, on appelle ça une dératisation. Les minorités (qui forment une majorité) n’ont qu’à bien se tenir. Que vous soyez homosexuel.le, trans, arabe, noir.e, musulman.e, asiatique, sud-américain.e, africain.e, sourd.e, aveugle, vieux, vieille, de gauche, du centre, démocrate, humaniste, intellectuel, poète, femme, pensionné.e, porteur ou porteuse de handicap, malchanceux, malchanceuse, pauvre, sans domicile, illettré.e, migrant.e, et j’en passe plus que je n’en cite, vous courberez l’échine si vous ne passez pas carrément à la trappe.
On pourra toujours pinailler avec des phrases commençant par « Oui, mais… » ou par « Et pourquoi est-ce qu’on ne parle jamais de… » pour ne pas regarder la réalité en face. Mais le fait est là. Un leader, une politique d’exclusion et de domination des « autres », et gott mit uns.
L’humanité, ce n’est pas douter des autres. C’est douter de soi. Douter tranquillement. Sereinement douter. Douter au bénéfice d’un meilleur doute. Un doute qu’il ne faut pas semer, mais qu’il faut cultiver en soi.
