« Nous avions calculé que l’espace contenu dans un quart de seconde pouvait être infini, parce que ce qui limitait l’espace était la direction et le sens que nous donnions à notre déplacement. Or, rien ne nous obligeait à le faire, car ni la direction ni le sens n’était susceptible de nous donner une compréhension satisfaisante de l’espace. Par ailleurs, depuis l’invention du rétroviseur, le déplacement était sans cesse une juxtaposition de mouvements annulant leurs effets. Il nous fallait donc envisager l’espace comme un tout, une entièreté permanente qui accueillait le mouvement en son sein, et non une donnée limitée par la pauvreté de déplacements incomplets. De là découlait deux conclusions irréfutables : 1. La redistribution des richesses, bien que nécessaire, n’était qu’un pis-aller dû à une mauvaise distribution des richesses. 2. L’état, s’il existait, n’avait de sens que volontaire et généreux, prévenant et dévoué. »
J. H. Wonderl, « Politique de l’espace et inversement « .
