La recherche ne se faisait plus dans la position assise. Il fallait cheminer. C’est pourquoi les personnes anciennement appelées chercheurs ou chercheuses étaient vite dépassé.es, même ceux et celles qui disposaient d’une chaise de bureau avec des roulettes.
Au jour 89, l’une des nouvelles recrues trouva quelque chose. Elle le passa à la recrue à côté d’elle qui replaça la chose où on l’avait trouvée. Ah, oui, les méthodes avaient changé. Il fallait maintenant être sûr.e de faire mieux avec la trouvaille que ce qui est fait, ou pas, quand on la laissait à sa place. C’est une fameuse question, qui préoccupe beaucoup les anciens et les anciennes. Que font les choses si on ne les arrache pas à leur milieu d’origine, si on ne les transforme pas ? Rien, sans doute. Rien de nouveau en tous cas. Or ne doit-on pas créer du nouveau ? Entendant cette question, prononcée par un ancien chef de service, la plupart des nouvelles recrues décidèrent d’aller faire une sieste. Elles se couchèrent à même le sol. Il faisait beau, ce jour-là. A l’ombre d’un jeune châtaigner, on sentait le vent frais caresser les joues et les sourires.
